En janvier 2018, débutera à Aubais (Gard) la construction sur le site d’une ancienne décharge, du « premier parc photovoltaïque au sol français créé, géré et financé par des citoyens ». Les Survoltés, collectif qui porte cette initiative depuis 2011, en a fait un slogan. Mais qui sont-ils ? « Sur 240 sociétaires, on compte 100 enfants, souligne Antoine Rousseau. Des bébés de 18 mois, comme des grands-parents. Toutes les générations. Des voisins, des amis… »
Leur projet est né après une première mobilisation citoyenne contre le gaz de schiste. Laquelle a débouché sur l’envie « de ne plus se battre contre, mais de construire », raconte l’un des fondateurs, Christian Mercier. Six ans plus tard, difficultés vaincues, budget de 330 000 € bouclé (100 000 € de la Région), coopérative le Watt citoyen en place, c’est désormais une production équivalente à la consommation annuelle (hors chauffage) de 150 foyers qui est attendue. Et « c’est une aventure humaine assez extraordinaire ! », avoue Antoine Rousseau. Où l’on apprend « collectivement comment lancer une entreprise », tout en se réunissant « à la maison ». Et où les liens humains sont fondamentaux, également, en externe.
Car les Survoltés partagent leur aventure autour d’eux. A terme, 10 % de revenus du parc d’Aubais seront d’ailleurs consacrés à de « l’éducation populaire ». Et le réseau entre coopératives fonctionne à plein régime au niveau régional. Un réseau d’échange d’expérience, d’entraide, où l’on se sert du parcours des uns pour accélérer celui des autres et démultiplier des initiatives positives et créatives. Le 13 octobre, par exemple, les Survoltés d’Aubais sont allés encourager le collectif des Co-wattés, né deux mois plus tôt à Vérargues (Hérault) lors de la première réunion d’information villageoise. Le projet ? Une installation photovoltaïque en toiture, en lien avec la mairie. Des représentants de Saint-Christol, Lunel-Viel et Saturargues étaient aussi présents pour découvrir l’énergie passionnée et contagieuse de ces nouveaux producteurs d’électricité, fiers d’investir ensemble, en famille, entre copains, avec leurs voisins.
Un grand merci à Midi Libre et à sa journaliste Caroline Froelig.
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